Extraits du

Dictionnaire Généalogique des BÉGIN

du Québec et d'Amérique

par Richard Bégin et Ghislain Bégin, généalogistes


*** En bas de cette page, vous avez la possibilité de rechercher un BÉGIN par son prénom ***

 

FAMILLE BEGIN-MELOQUE

1- "Un filz por Jacques begin et diane meloque ses père et mère a esté baptisé et noé Jean par Jean le tac de la parre d'ablon5 son parrin et Jeanne meloque sa marraine le premier Jor de Septembre 1624".

2- "Du 28 de Septembre 1631 a esté baptisé Loys filz de Jacques begin et diane meloque ses pères et mère son parrin Loys langloys fils de Jacques la marraine genefievre Delamare femme de Jean le tac".

3- "Du Dimanche Dix Septième Jour de Septembre mil six centz trente quatre un enfant masle pour Jacques begin et Diane meloque père et mère noé Jacques par Jacques bocage et Rachel padsou Marrine".

4- " Du Vingt sixième Jour de décemb.1636 a esté baptisé Jeanne Begin fille de Jacques begin et Diane Meloque père et mère Le parrin Nicolas begin et Jeanne ouley Marrine qui La noée".

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5- Ablon (calvados) ar. Pont l'Évêque

 

Cliquez ici pour voir une reproduction de l'extrait original de baptême de Louis Bégin.

 

 

Louis Bégin, l'ancêtre de la plupart des Bégin en Amérique et ses parents

Le père de Louis Bégin, Jacques Bégin, était originaire de la paroisse de St-Léonard d'Honfleur, Honfleur étant une ville importante de la Normandie à cause de son site portuaire. Au 16e siècle, de nombreuses expéditions partirent du port d'Honfleur vers les côtes d'Afrique, aux Indes, au Brésil et à Terre-Neuve. Aujourd'hui Honfleur est le chef-lieu de canton du département de Calvados, arrondissement de Pont-l'Évêque sur la rive gauche de la Seine; avec à l'ouest, de l'autre coté de la baie, Le Havre.

Les archives de l'état civil de St-Léonard et de Honfleur révèlent que Jacques Bégin avait 2 sœurs et 3 frères. Marguerite mariée à Richard Champaigne, Louise inhumée en 1625, Jean marié à Jacqueline Jean , Nicolas marié à Rachel Poisson et Guillaume marié d'abord à Catherine de l'Osmosne puis à Anne Matière.

Jacques Bégin, le père de Louis Bégin, ancêtre de la plupart des Bégin d'Amérique, était marié à Diane Melocque souvent nommée Anne. Il possédait une ferme près de la rivière Saint-Sauveur. En plus de Louis, qui vint s'établir en Amérique, le couple Bégin-Melocque eut 3 autres enfants connus, soit Jean, Jacques et Jeanne. Archange Godbout en a relevé les extraits de baptême dans son livre L'Origine des Familles Canadiennes Françaises.

Au décès de sa femme Diane Meloque, Jacques immigra avec son fils Louis en Nouvelle France vers 1654. En 1655 Jacques obtint une terre du seigneur de Lauzon pour son fils Louis. Le billet de concession fut versé au minutier du notaire Andouart. En 1661, Jacques recevait une concession de 2 arpents de front sur 30 de profondeur dans l'arrière fief Sainte-Anne, aujoud'hui au centre de la ville de Lauzon. Jacques est décédé noyé dans les eaux du fleuve St-Laurent le 21 octobre 1664 face à la ville de Québec.

Louis, seul héritier au Canada, vendit la terre acquise par son père à Guillaume Lemieux. Au recensement de 1667, Louis avait pour bien, 3 bêtes de bétail et 8 arpents en culture. En 1668, alors âgé de 37 ans Louis prit femme. Il épousa la fille de Martin Durand et de Françoise Brunet, Jeanne l'orpheline âgée de 13 ans. Jeanne avait perdu sa mère le 20 juillet de la même année. Jeanne et sa soeur Françoise qui épousa Gabriel Samson , furent les épouses et les mères de deux familles de pionniers de Lauzon . Nous devons donc à la famille Durand les descendances Bégin et Samson du Québec.

On dit que Louis était un piètre colon, compte tenu des biens qu'il avait et du peu de terre défrichée; au recensement de 1681 son bien n'aura pas augmenté ni en bêtes ni en acres défrichés. On dit qu'il accordait plus de temps à la pêche et à la chasse qu'à l'agriculture. En 1676 Louis passe un accord, enregistré chez le notaire Becquet, avec Michel Gautron et Claude Régnard pour la coupe du bois de sa concession. Louis pouvait donc vivre en vendant ce bois aux citadins de la ville de Québec.

Des Bégin en France au delà de Jacques

On trouve des traces de BEGIN en FRANCE bien au-delà de JACQUES, le père de notre ancêtre LOUIS. En effet, on a trouvé dans une bibliothèque de HONFLEUR, d'une église n'existant plus depuis longtemps, les mentions de LOYS BEGIN en l'an 1496, d'ETIENNE BEGIN en 1510, de RICHARD BEGIN en 1511 et 1512 et de THOMAS BEGIN en 1517. Aussi, on a trouvé dans les archives nationales de PARIS (R 4 1164, 1671-73) ce qui suit: "Aveu à Mlle de MONTPENSIER, Vicomtesse d'AUGE appelée "La GRANDE MADEMOISELLE" de la part de JACQUES BEGIN, fils de CHARLES, fils d'OLIVIER". On y retrouve également qu'OLIVIER BEGIN et BLANCHE LANDRY, de St-Gatien des bois (près de Honfleur) eurent GUILLAUME (25.06.1601), un fils en 1604 (acte inachevé), FRANCOIS (24.12.1606), CHARLES (06.08.1609), CHATRINE (24.03.1615) et JACK (?.08.1618). 

La famille Bégin, ses branches et ses alliances (J. P. Alphonse Bégin)

Pour les Bégin qui n'auraient pas eu la chance de consulter l'ouvrage de J.P. Alphonse Bégin voici une courte présentation de l'extrait que nous avons pu consulter.

Mis à part la nomenclature habituelle des premiers Bégin, émigrés de France en la Nouvelle France et en Acadie, l'auteur reprend les renseignements colligés par Mgr Cyprien Tanguay dans son dictionnaire publié au début du siècle et d'Archange Godbout dans son volume " L'origine des familles canadiennes-françaises " publié en 1925. L'auteur fait aussi référence aux travaux de l'archiviste Pierre Georges Roy.

L'ouvrage de Monsieur J.P.Alphonse Bégin est peu connue; il n'y aurait que deux extraits, semble-t-il, qui auraient été dactylographiés. Lui-même parle de deux éditions dactylographiées et "miméographiées".

Les informations de l'ouvrage dignes d'être citées. Monsieur J.P.Alphose Bégin y trace la vie de Louis Bégin à travers l'oeuvre de Thomas Chapais historien, il reprend à son compte l'histoire du début de la colonisation, des recensements de Jean Talon, il a consulté les registres d'état civil , les greffes des notaires de l'époque pour nous raconter l'histoire de Jacques Bégin, père de Louis notre ancêtre. Avec le peu de moyen qu'il possédait , nous devons conclure qu'il est le pionnier sur la recherche généalogique des Bégin d'Amérique.

Monsieur Bégin identifiait, en 1940 dans son ouvrage, la présence d'un dénommé Jaque Bégin en Acadie. Il constate (écrit-il) que ce Jaque Bégin aussi orthographié Begein aurait émigré de France en Acadie vers 1753. L'auteur prétend avoir identifié de cette souche 6 générations. Les preuves retenues pour confirmer ses dires: une promesse de mariage entre Jaque Begein et Geanette Maillard en date du 18 décembre 1766. Il fut le seul à avoir été inscrit en français dans cette région de la Nouvelle-Écosse, ses descendants l'auraient nommé James Begein comme il était coutume de l'écrire dans le Nord de la France selon les dires de l'auteur. Monsieur Bégin relève une autre promesse de mariage en Nouvelle-Écosse le 29 décembre 1818 entre James Begein, fils du premier, et Elizabeth Marlow. Là s'arrête le relevé des Bégin autres que les descendants de Louis.

 

Dictionnaire généalogique des BÉGIN du Québec et d'Amérique (Édition 1992)

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